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21/8/2023
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Jeunes urbains : une préférence marquée pour les modes de transports individuels

Rédigé par
Amélie Curel
Sommaire

Jeunes urbains : une préférence marquée pour les modes de transports individuels

En un clin d’oeil

  • Bien qu'ils utilisent principalement les transports en commun (8/10), les jeunes urbains se montrent sévères face à ce mode de déplacement : 4/10 déclarent que c'est le mode de transport qu'ils apprécient le moins. Ainsi, 2/10 l'utilisent moins souvent qu'avant, et 1/10 l'ont tout simplement abandonné.
  • À l'inverse, les modes de transports individuels (voiture, vélo, trottinette, ...) ont le vent en poupe : 6 utilisateurs sur 10 les considèrent comme leurs modes de transport préférés. Le vélo (personnel ou en libre-service) est le mode de transport qui connaît la plus forte progression, puisque 6 jeunes urbains sur 10 déclarent l'utiliser plus souvent qu'avant.
  • Concrètement, 1 jeune sur 2 utilise le vélo dans l’optique de réduire son impact environnemental. Même si les infrastructures actuelles sont satisfaisantes (pour 8 jeunes sur 10), de nombreuses attentes demeurent pour développer son usage : nouvelles pistes cyclables (5/10), espaces de stationnement sécurisés (4/10), aides à l’achat (4/10)...

*Méthodologie : Enquête réalisée par Discurv auprès de 1134 jeunes urbains français, âgés de 15 à 34 ans, habitants l’une des 10 plus grandes villes françaises, représentatifs de cette population en termes de sexe, âge et ville. Cette enquête a été menée en ligne du 21 avril au 08 mai 2023, via Facebook et Instagram.

Une grande mixité des modes de transport chez les jeunes urbains

Les transports en commun sont le mode de transport le plus utilisé par les jeunes urbains (78% d’entre eux), mais ce n’est pas pour cela qu’ils excluent les autres formes de mobilité : 37% utilisent leur voiture personnelle et 24% utilisent leur vélo ou trottinette personnelle. Bien qu’ils soient moins démocratisés, les modes de transports alternatifs commencent à émerger auprès de cette jeune génération : 12% utilisent les vélos en libre-service, 9% font du covoiturage, et 5% utilisent les trottinettes en libre-service. Dans cette grande mixité d'usages, les transports en commun apparaissent comme le mode de déplacement le moins apprécié des jeunes urbains (4/10). Un constat qui s’oppose aux transports individuels (voiture, vélo, trottinette, ...) où 6 utilisateurs sur 10 les considèrent - à l’inverse - comme leur mode de transport préféré.

Les transports en commun, utilisés à contrecoeur ?

D’une manière générale, 8 jeunes sur 10 se déclarent satisfaits de l’offre de transports en commun dans leur ville. On note cependant des niveaux de satisfaction très différents selon la ville étudiée : alors que Strasbourg (94%), Nantes (93%) et Bordeaux (89%) ont les taux de satisfaction les plus élevés, Marseille (44%), Paris (21%) et Nice (19%) sont - à l’inverse - les villes ayant les taux de satisfaction les plus bas. S'ils sont utilisés, c'est avant tout pour leur praticité (68%) et leur rapidité (50%). Mais ils apportent également d'autres avantages : pouvoir faire autre chose durant le trajet (27%), pouvoir réduire son empreinte environnementale (27%), ou encore bénéficier de tarifs avantageux (20%). Pour autant, 21% des utilisateurs de transports en commun déclarent les prendre moins souvent qu'avant, et 10% ont même totalement abandonné ce mode de transport. Ils citent avant tout une surfréquentation aux heures de pointe (57%), mais également un manque de confort (27%), ou un manque de flexibilité (27%). Encore une fois, ces motifs d’abandon varient fortement selon les villes étudiées :

Raisons d’abandon des transports en commun par ville

Strasbourg | Marseille | Lyon | Lille

  • Surfréquentation (84%) | Trop cher (36%) | Offre inadaptée (50%) | Insécurité (17%) | Trop cher (36%) | Horaires inadaptés (57%)

Le vélo, un mode de déplacement qui propose de vrais bénéfices

29% des jeunes utilisent le vélo dans leur déplacement du quotidien (20% utilisent leur vélo personnel et 12% un vélo en libre-service). Une habitude qui ne fait que gagner du terrain ces dernières années, puisque 64% des jeunes urbains déclarent utiliser leur vélo personnel plus souvent qu’avant (+/- 3 ans). On retrouve d’ailleurs un constat similaire vis-à-vis des vélos en libre-service, puisque 61% déclarent les utiliser plus souvent qu'avant !

Concrètement, les jeunes urbains voient dans le vélo 3 grands avantages :

  1. L'opportunité de pratiquer une activité physique (63%) et de prendre du plaisir (52%)
  2. Bénéficier d’un mode de déplacement à la fois rapide (62%) et pratique (55%)
  3. Participer à la protection de l’environnement (47%) ...loin devant la dimension financière (33%)

Dans les faits, la grande majorité des jeunes urbains (83%) considère que les infrastructures cyclables proposées dans leur ville sont adaptées à leur pratique du vélo. Cependant, cette perception varie considérablement selon les villes étudiées, comme par exemple à Marseille, où seuls 57% des jeunes estiment que les infrastructures mises en place répondent à leurs besoins. En parallèle, et quelle que soit la ville concernée, la moitié des jeunes urbains (50%) estime que la création de nouvelles pistes cyclables est une étape nécessaire à la démocratisation de ce mode de transport, pour qu'ils puissent davantage utiliser leur vélo au quotidien.

Le free-floating, idéal pour les déplacements de proximité

Tout comme le vélo, l’utilisation des services de free-floating est en forte progression chez les jeunes : 6 jeunes sur 10 déclarent utiliser plus souvent qu’avant des vélos en libre-service (+/- 3 ans) et 5/10 des trottinettes en libre-service. Si on zoome sur les vélos en libre-service : Toulouse & Paris sont les 2 villes où l'on compte le plus d'adeptes, avec respectivement 19% et 17% d'utilisateurs. En bas du peloton, on retrouve Nantes, Montpellier & Nice, qui comptent 7% d'utilisateurs de vélos en libre-service. Si on zoome sur les trottinettes en libre-service : c’est cette fois-ci la ville de Lyon qui arrive en tête, avec 12% d’utilisateurs, suivi de près par Bordeaux (8%). Nice et Toulouse, quant à elles, comptent 1 à 2% d'utilisateurs. Bien qu'ils soient tous les 2 utilisés pour des durées assez courtes (10 à 30 minutes), les vélos & trottinettes en libre-service sont utilisés pour des usages bien distincts. Alors que le vélo en libre-service est utilisé de manière régulière (34% quelques fois par semaine) et plutôt pour des usages pratiques (école, travail, course, ...), les trottinettes en libre-service sont utilisées de manière plus occasionnelle (47% quelques fois par mois) et sont avant tout centrées sur les déplacements loisirs (balades, sorties etc.).

Des attentes fortes vis-à-vis des pouvoirs publics

In fine, 1 jeune urbain sur 2 affirme privilégier les modes de transport doux de manière systématique. Ils ont ainsi des attentes fortes vis-à-vis des pouvoirs publics pour stimuler leur pratique au quotidien : rendre gratuit ou réduire le coût des transports en commun (70%), développer le réseau de pistes cyclables sécurisées (50%), bénéficier d’aides à l’achat d’un vélo ou d’une trottinette (40%) ou encore créer de nouveaux espaces de stationnement sécurisés pour les vélos & trottinettes (37%).

Une chose est sûre, l’ensemble des acteurs de la mobilités ont de beaux challenges à relever pour répondre aux mieux aux attentes des jeunes urbains, et ainsi maximiser l’ancrage des mobilités douces dans les trajets du quotidien.

Pour conclure, le mot de l’expert :

“Le constat est clair : les jeunes urbains français se tournent avant tout vers les transports en commun pour leurs déplacements du quotidien, mais s'orientent de plus en plus vers les modes de transport individuels (voiture, vélo, trottinette...). Si le facteur prix reste essentiel, et l'impact environnemental de plus en plus pris en compte, les jeunes urbains recherchent avant tout la praticité dans leurs trajets du quotidien : ils veulent aller au plus vite, au plus court. En atteste la diversité des modes transports qu'ils utilisent, avec en moyenne près de 3 moyens de transport différents utilisés au quotidien.

Plusieurs options s'offrent à eux : voiture, vélo, trottinette, véhicules personnels ou partagés (libre-service). En mettant face à face les villes de Strasbourg et Marseille, il apparaît clairement que la qualité de l'offre et des infrastructures disponibles impacte directement le choix des jeunes urbains en matière de mobilité.

Il appartient donc aux différents acteurs de la mobilité, qu'ils soient publics ou privés, d'imaginer la mobilité de demain : les jeunes suivront !”Maxens PietfroidConsumer Insight Manager, Discurv

Lien vers l’infographie : https://urlr.me/ZGyg1

À propos de Discurv, Discurv est un institut d’études qui collecte l

Mis à jour le :
5/7/2024
Amélie Curel
Responsable Marketing